Comment l’Albertosaurus, un géant aux mâchoires terrifiantes a-t-il pu disparaître ? Durant l’ère secondaire, les dinosaures, grands ou petits, étaient les rois de la Terre. Sous les mers, les ammonites atteignaient parfois deux mètres de diamètre. Pourtant, il y a 65 millions d’années, une crise aux causes multiples (refroidissement du climat, météorite, volcanisme intense) a provoqué l’extinction de ces espèces, libérant des niches écologiques pour d’autres groupes.
Crise ou opportunités
"On parle toujours de façon négative des crises, mais celle-ci a permis l’essor des mammifères et de nos ancêtres les primates", précise Anne-Camille Bouillé, conceptrice de l’exposition Dans l’ombre des dinosaures, qui vient d’ouvrir au Muséum d’histoire naturelle de Paris.
Une sixième extinction?
La dernière partie de l’exposition pose la question du rôle de l’homme dans l’équilibre des espèces. La crise Crétacé-Tertiaire, qui a vu disparaître les dinosaures, constituait la cinquième grande extinction. Au vu de la perte de la biodiversité actuelle, entre 100 et 1000 fois plus rapide que le rythme naturel, certains scientifiques évoquent le terme de sixième extinction. "C’est à prendre avec des pincettes, nuance Anne-Camille Bouillié, car il s’agit d’une échelle temporelle bien différente."
L'homme, premier touché
"Toutes les crises précédentes sont liées à des perturbations physiques (climatique, volcanique, extraterrestre) alors que cette sixième extinction serait liée à l’activité humaine, rappelle Ronan Allain, paléontologue. On sera les premiers à en pâtir, mais d’autres groupes zoologiques ou végétaux reprendront la main." D’une manière ou d’une autre, la planète se remettra d’une crise de la biodiversité, mais l’homme pourrait bien subir le sort des dinosaures.
(Metrofrance.com)
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