Le 17 mai, la Journée mondiale contre l’homophobie est là pour nous rappeler que le rejet à l’égard des homosexuels existe toujours. Près de 80 pays condamnent encore l’homosexualité. Dans ces pays, les hommes et les femmes qui ont choisi d’aimer une personne du même sexe n’ont pas le droit de vivre ensemble et de s’aimer. Des manifestations et des débats pour lutter contre cette injustice ont eu lieu dans plus de 60 pays.
D’où vient le mot « homophobe » ?
« Homophobe » vient des termes grecs « homos » (semblable, même) et « phobos » (crainte). Un homophobe est un individu qui éprouve de l’aversion pour les homosexuels. Un homosexuel est une personne qui a choisi d'aimer une personne du même sexe. Ainsi, on dit d’une femme qu’elle est lesbienne et d’un homme qu’il est gay.
Que dit l’@ctu ?
En premier lieu, l’homophobie est une discrimination ou une inégalité de traitement envers un groupe de personnes : les gays et les lesbiennes. Elle est souvent basée sur l’idée que les homosexuels ne sont pas des hommes et des femmes comme les autres. Il a fallu attendre 1990 pour que l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS) supprime l’homosexualité de la liste des maladies mentales !
Ce sont ces préjugés que la Journée mondiale contre l’homophobie s’emploie à combattre. Comme toutes les discriminations, telles que le racisme, cette hostilité envers ces personnes est souvent fondée sur des peurs et sur des a priori.
Dans le monde, près de 80 pays condamnent toujours l’homosexualité. Parmi eux, pratiquement tous les pays du continent africain, mais aussi Cuba, la Chine, les pays arabes et les pays du Moyen-Orient. En Iran, les homosexuels sont pendus, et en Ouganda ou au Yémen, ils sont menacés de mort et doivent vivre cachés.
Cependant, les pays occidentaux ont fait des progrès. Il y a peu de temps, voir dans la rue deux hommes ou deux femmes se tenir par la main ou s’embrasser était quasiment impossible. Aujourd’hui, en France, refuser un travail ou insulter une personne parce qu’elle est homosexuelle est interdit et puni par la loi.
Mais le combat n’est pas pour autant gagné, y compris dans notre pays. En 2008, l’association SOS homophobie a signalé la permanence d’actes homophobes, principalement dans trois domaines : le travail, la famille et le voisinage. Les actes les plus courants restent les insultes et les agressions physiques.
Depuis, plusieurs recommandations ont été adoptées, dont celle d’aborder la question de l’homophobie en classe. Une façon d’aider les plus jeunes à mieux comprendre pour lutter contre les peurs et les a priori qui sont à la base de ces violences
(Bénédicte Boucays « 1jour 1 actu »)
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